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E-commerce: le pari du marketing situationnel. (Part 2)

Posted by Jean-Pierre Malle on 12/11/12 10:00

La généralisation d’un exemple au rang de principe répétable (via un raisonnement inductif) et appliqué tant que le contraire n’est pas rencontré, peut produire des erreurs et des confusions. Alors pourquoi avons-nous cherché à en faire des algorithmes ?

 

En IA, on cherche à réaliser des raisonnements complexes de façon massive et rapide en vue de résoudre des problèmes avec fiabilité.

 

En psychologie cognitive on cherche à reproduire le raisonnement humain avec contraintes et imperfections afin d’anticiper son comportement. Si l’homme induit, l’algorithme doit aussi induire.

 

 

Le web, terrain de prédilection de la logique inductive

 

Le web est une plateforme où cohabitent une multitude d’acteurs simultanés interagissant de façon volumique et très fluide sur une scène situationnelle démesurée.

 

La compréhension a posteriori de ce qui s’est passé sur un site web peut faire la part belle aux logiques statistiques et déductives.

 

La capacité à interagir, en temps réel et de façon pertinente, avec les internautes ne peut que s’appuyer sur des logiques inductives eu égard au formidable volume de données à prendre en compte et à la fugacité potentielle de la visite. Cela implique l’utilisation d’algorithmes inductifs.

 

L’AS, réalisée de façon systématique par un vendeur en magasin, est reproduite à l’identique pour la 1ère fois dans un logiciel situationnel dédié au e-commerce, WebSAles Booster, afin de mieux comprendre l’internaute, l’aider dans sa navigation, personnaliser réellement son expérience utilisateur.

 

Ainsi, l’analyse de situation consiste à :

 

  1. Observer des scènes situationnelles (plusieurs situations concomitantes, tendances du moment)
  2. Reconstituer des séries situationnelles (enchaînements et évolutions de situations)
  3. Identifier des singularités, des phénomènes
  4. Rechercher les sphères situationnelles des visiteurs, repérer leurs comportements face aux situations constatées
  5. Appréhender le champ des possibles (situations pouvant découler du présent)
  6. Extraire le champ des plausibles (situations devant découler du présent)
  7. Se concentrer sur l’essentiel (faire un pari et émettre un message à destination du visiteur)

 

Un marketing surpuissant grâce à la performance situationnelle

 

La performance situationnelle s’oppose à la performance de masse. Mais il ne s’agit pas de choisir, il y a des domaines où l’une s’impose et d’autres où la seconde est préférable. Utiliser à la fois la performance de masse et la performance situationnelle c’est disposer de 2 outils au lieu d’1.

 

La performance de masse s’applique sur des processus fortement normalisateurs afin de produire des produits dans les meilleures conditions.

 

La performance situationnelle s’applique plus naturellement dans une logique de services cherchant à prendre en charge toutes les variétés de situations afin d’être en mesure d’apporter des solutions appropriées. Elle permet de s’adapter avec agilité à l’évolution du contexte et de maintenir un service up to date.

L’AS permet de « prédire » les évolutions possibles des situations d’une personne. Elle permet d’ouvrir le champ des possibles, d’en extraire le champ des plausibles. Le marketing situationnel ajoute à cela l’introduction d’un message qui, à l’instant présent, permettra d’orienter la situation que vit une personne dans un axe d’évolution particulier.

 

La technologie permet chaque jour davantage d’approcher la situation d’une personne. L’observation des situations permet de rassembler des données, l’AS permet d’en extraire les fondamentaux de la personne, les contextes immédiats, le recul, la maturité, la capacité, la vision d’une personne.

 

Avec le marketing de masse le donneur d’ordre veut maitriser, raccourcir le temps, il fonctionne par campagne. Avec le marketing situationnel il respecte le temps qui devient temps réel. Le message doit être diffusé au bon moment. Le donneur d’ordre devra apprendre à être patient et… réactif.

 

Si le message est en phase avec la situation, s’il est utile à la personne au moment ou elle le reçoit, elle ne le considérera pas comme un spam mais comme un atout. C’est le pari du marketing situationnel. Le marketing traditionnel est un marketing de quantité, le marketing situationnel est un marketing de qualité.

 

Jean Pierre MALLE

Directeur Scientifique Netwave

 

Topics: Big Data