Deux phénomènes majeurs (parmi tant d’autres) structurent en ce début d’année le monde du e-commerce dont il faut réellement prendre la dimension.
Le premier concerne la confirmation de la naissance de véritables conglomérats digitaux (Apple, Google, Amazon, Facebook, Microsoft…etc). Il s’agit là d’une vraie tendance à faire de ces entreprises des acteurs tout à la fois industriels, prestataires de services, fournisseurs de logiciels et, pour certains d’entre eux, retailers, qui ne peut être sans conséquence sur l’organisation future du commerce digital.
En tout cas, face à ce phénomène, les distributeurs ont de réelles questions à se poser, eux qui, pour faire leur métier, utiliseront les infrastructures cloud, les logiciels et les services publicitaires de ces conglomérats qui pourront par ailleurs se positionner comme leurs propres concurrents alors même qu’ils distribueraient les produits de ces derniers ( ?!?).
Une équation pas très simple à résoudre.
La deuxième tendance, en tout cas en France, est le passage progressif de la distribution digitale entre les mains des enseignes physiques, à l’exception notable des sites issus des entreprises de la VAD. Ce premier semestre a été riche en annonces (Wanimo, Delamaison, Mode In Motion…etc.) et tout indique que le second sera également dense en actualités sur ce terrain.
Là, l’équation est plus simple : une toute petite minorité des sites français sont profitables ; l’immense majorité consomme donc des fonds propres en quantités significatives pour structurer de véritables fonds de commerce (enseigne, clientèle, infrastructure…etc.) ; la distribution physique, elle, dispose de ces fonds propres dont la distribution digitale est friande… le reste coule de source.
Structuration croissante du commerce digital autour des grands acteurs du commerce, défi naissant de l’équilibre de la relation entre la distribution d’un côté et de l’autre des prestataires- fournisseurs – concurrents, deux phénomènes dont il convient d’observer l’évolution avec beaucoup d’intérêt.